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SOMETHING GREAT
7 novembre 2010

#306 | Feminist Sunday

Reading in women’s studies and in African American criticism has over the years increased my awareness of the extent to which I am controlled and constructed by the many “isms” of class, gender, race, sexuality, and state. My privileged position in most of these allowed me to remain unaware of their shaping functions for years. Only my disadvantaged gender position spurred me to more than sporadic, abstract consideration of others. From African-American literature, as from other literature, I often learn about experience that I can’t have. In a[ddition, I learn more abut what it means to be white in the United States. Primarily, though, African-American literature speaks to me and for me of silenced experience. It articulates and confirms my sense of the persistence of injustice while also offering strategies for survival and development. From African-American literature I learned that versions of a silenced heritage can be, must be, reconstructed: if specific facts are unrecoverable, flexible interpretations will nevertheless arise. After awhile, the loss of history becomes a part of tribal history, its void acknowledged and held open by collective psychic brackets—if the story is told and retold. Talk may not be the whole of politics in the way I understood it at twelve, but if the literature is right, talk is political, and it can have political effects. The version of America that relies on the suppression of ethnic and racial difference is no one’s story; the creation of America requires many versions of real individuals’ stories. To an emotional absolutist trained as a Victorianist, saying “yes” while saying “no” hasn’t come easily. The stories that constitute African-American literature say that oppression kills and that people survive oppression. Wanting to know more about survival has brought me here.

[Lire dans le domaine des études féministes et de la critique afro-américaine, au fil des ans, m'ont permis de réaliser à quel point je suis contrôlée et construite par les nombreux "ismes" de classe, sexe, race, sexualité, et état. Ma position privilégiée dans la plupart de ces domaines a fait que pendant des années je suis passée à côté de leurs fonctions formatrices. Ce n'est que mon désavantage en matière de sexe qui m'a poussée à considérer les autres domaines de manière plus que sporadique et abstraite. De la littérature afro-américaine, tout comme d'autres littératures, j'apprends souvent des choses à propos d'expériences que je ne peux pas vivre. En plus de cela, j''en apprends plus sur ce que cela veut dire que d'être blanc aux Etats-Unis. Cela dit, premièrement, la littérature afro-américaine me parle d'expérience réduite au silence. Cela met en mots et confirme mon impression de la persistance de l'injustice et offre aussi des stratégies de survie et de développement. De la littérature afro-américaine j'ai appris qu'il y a des versions d'un héritage réduit au silence qui peuvent et doivent être reconstruites : ses faits spécifiques sont perdus pour toujours, mais des interprétations flexibles vont cependant voir le jour. Après un moment, la perte de l'histoire devient une partie de l'histoire tribale, son vide reconnu et tenu ouvert par des parenthèses psychiques collectives -- si l'histoire est dite et redite. La parole n'est peut-être pas tout ce qui fait la politique telle que je la comprenais à douze ans, mais si la littérature a raison, la parole est politique, et elle peut avoir des effets politiques. La version de l'Amérique qui compte sur la suppression des différences ethniques et raciales n'est l'histoire de personne ; la création de l'Amérique nécessite de nombreuses versions des histoires d'individus réels. Pour une absolutiste émotionnelle à la formation de victorianiste, dire "oui" alors qu'on dit "non" n'est pas venu facilement. Les histoires qui constituent la littérature afro-américaine disent que l'oppression tue et que les gens survivent l'oppression. Ce qui m'a menée jusqu'ici, c'est la volonté d'en savoir plus sur la survie.]

Missy Dehn Kubitschek · Claiming the Heritage: African-American Women Novelists and History (1991)

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