#077 | Introducing Dionne Bromfield

I love you I love you I love you so
But I don't want you to know
I need you I need you I need you so
That I will never let you go

Bon sang, quand j'avais treize ans j'écrivais des histoires qui se passaient sur la lune et je me teignais les cheveux en orange.
Dionne Bromfield, treize ans, filleule d'Amy Winehouse. Elle est toute mignonne, et pour paraphraser la marraine je dirai qu'elle est tellement meilleure que moi au même âge. Mais bon, mon but n'est pas tellement de m'extasier sur son âge ni sur sa parenté. Ce qu'il y a surtout, c'est que son disque est terrible.
Si vous me connaissez un peu vous savez que la musique noire n'est pas vraiment mon truc, à part les girl groups et les productions de Phil Spector (qui... est blanc, ouais). Un disque de reprises de la Motown, en soi, je dis qu'y a à boire et à manger. Mais j'ai écouté celui-là sans hésitation, parce qu'au-delà de ses scandales divers et de son talent immense, je vénère Amy Winehouse pour avoir listé les Shangri-Las dans les remerciements de Back to Black. Alors, alors, alors. Trois chansons des Shirelles tiens. Deux sont reprises brillamment : Mama Said et surtout Foolish Little Girl (He's So Fine n'est pas mal, mais sans plus).
Le disque dans son ensemble est très bon. Pas l'album de la décennie, bien sûr, mais peut-on attendre cela d'un album de reprises ? On sent pas mal l'influence de la marraine, dans l'orchestration autant que dans la manière de chanter. Dionne Bromfield a une jolie voix, qu'elle utilise sans trop d'efforts et avec beaucoup de style. De mon point de vue de sale Blanche (enfin... presque), je préfère largement me taper ça que certains disques sirupeux insupportables bien que légendaires de la compagnie de Detroit. Meilleures chansons (dans l'ordre) : Foolish Little Girl, My Boy Lollipop, Mama Said. Et aucun plantage. Dionne Bromfield, c'est Amy Winehouse en propre.